💫 À toutes les filles non-mariées de 25 ans et plus,
à toutes les filles plus jeunes peu pressées de se marier,
à toutes celles qui vivent d'amour ou simplement d'eau fraîche,
à toutes celles qui ont choisi de vivre "jeunes filles" (et non pas "vieilles filles"),
à toutes les filles de la forêt, de la mer, des lacs, de la montagne, des parcs, de la rivière ou des jardinières,
et à vous toutes, enfin, épouses ou mères qui naguère avaient été filles,
je souhaite de Joyeuses Catherinettes.
👯 Aujourd'hui je fête mes Catherinettes, l'occasion pour moi de célébrer une union avec le monde entier, et non pas un mariage réduit à un simple conjoint.
Selon la tradition, l'année de leurs 25 ans, les filles non-mariées portent le jour de la Sainte Catherine une coiffe extravagante. Une manière comme une autre, autrefois, d'attirer l'attention sur ces "bons partis" pas encore... parties.
À présent, selon moi, perpétuer cette tradition est surtout une manière de rappeler qu'on peut vivre libre et sans tutelle, à 25 comme à 30, 50 ou 70 ans, sans avoir besoin d'une protection ou d'une dominance masculine.
🦌 Pourquoi ai-je choisi de porter une ramure de cerf pour mes Catherinettes ? Car symboliquement, le cerf et ses bois incarnent la masculinité, le pouvoir mâle et dominant dans toute sa splendeur. Un choix étrange de ma part ? Au contraire, c'est une manière de renverser les codes et de montrer qu'on peut très bien rester biche... sans pour autant être sous contrôle et dominée.
🤸🏿♀️ Chers garçons, chers messieurs, si vous êtes arrivés jusqu'à cet endroit de mon post, sachez que je n'ai absolument rien contre vous : je ne promeus pas un clivage fille/garçon, mais j'aimerais justement un monde où nous pourrions avancer à égalité. Non pas sur une même marche de podium mais sur une plaine plate, sans trophée, sans médaille, sans compétition. Un monde où on ne s'étonnerait pas qu'une femme ait été élue présidente ou qu'un garçon choisisse de faire carrière dans la danse classique.
🐺 Combien
de fois m'a-t-on dit : "Les personnages principaux de vos romans sont
des filles ? Je cherche un livre pour un garçon, ça ne lui plaira
pas..." Voilà qui m'étonne fort, vu le nombre de livres avec héros masculins que j'ai lus depuis mon plus jeune âge...
Quand la question ne se posera plus, cela voudra dire que tous, filles et garçons, nous pourrons fièrement arborer une ramure et courir dans les bois sans craindre le Grand Méchant Loup.
[Amis, je ne publie que rarement des billets "d'opinion", mais aujourd'hui était un jour propice. Ne vous inquiétez pas, ça ne deviendra pas une habitude 😉 ]